HQC4 - P5 - Formation de la fédération canadienne - 12 Première phase industrielle - Partie 1

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Capitalisme industriel


Entre 1850 et 1900, le Québec vit sa première phase d’industrialisation pendant laquelle l’économie se développe selon les principes d’un système économique appelé capitalisme industriel.  Dans ce système, les banque jouent un grand rôle puisque ce sont elles qui prêtent aux marchands de la la bourgeoisie d’affaires les capitaux nécessaires aux investissements requis pour se procurer les moyens de production, comme les manufactures, les matières premières ou les outils. Ces hommes d’affaires, principalement d’origine britannique, opèrent les entreprises industrielles dans le but de réaliser un profit, c’est-à-dire d’obtenir un gain financier, en récoltant des revenus plus élevés que les dépenses.  Pour y arriver, ils utilisent notamment la mécanisation et la division du travail qui permettent d’augmenter la productivité, c’est-à-dire de produire davantage avec moins de ressources.   Les profits réalisés par ces entrepreneurs leur permettent d’accumuler d’autres capitaux qui profitent aux entrepreneurs et non aux ouvriers, qu’ils peuvent ensuite réinvestir dans leur entreprise.  


Réseau de transport continental de l’est


Avec l’industrialisation vient la nécessité de transporter plus efficacement les marchandises.  Les entreprises et l’État collaborent étroitement pour permettre la construction des infrastructures de transport et faire concurrence aux États-Unis qui dominent le commerce transatlantique à l’époque.   Les entreprises industrielles s’installent à Montréal et Toronto à cause de leur situation géographique puisqu’elles sont situées près des cours d’eau, ce qui facilite le transport maritime, en plus d’être à proximité près des marchés.  Pour permettre le transport maritime, des infrastructures comme le canal Lachine à Montréal et le canal Rideau avaient déjà été construites avant 1840.  À ces canaux s’ajoutent une série d’autres le long du St-Laurent et des Grands lacs dans les années 1840-1850.  Dans le même objectif, un chenal de navigation est aménagé entre Montréal et Québec en eaux peu profondes, ce qui permet à de plus gros navires de naviguer sur le St-Laurent jusqu’à Montréal.  

D’autre part, plusieurs chemins de fer sont construits pour permettre le transport par voie terrestre.  En 1836, La Prairie et St-Jean sont reliés par la première voie ferrée du Canada.  À celle-ci s’ajoute le chemin de fer du Grand Tronc, qui relie Montréal aux grandes villes du Haut-Canada dans les années 1850.  En 1859, le Pont Victoria est construit et permet au chemin de fer de traverser le St-Laurent et se rendre jusqu’à Rivière-du-Loup.  Dans les années 1860, les négociations de l’AANB mènent à la création du chemin de fer Intercolonial jusqu’à Halifax, puis la voie ferrée sera étendue jusqu’à Vancouver quand le chemin de fer transcontinental du Canadien Pacifique est achevé en 1885.

Secteurs de production


Plusieurs secteurs industriels se développent durant la première phase d’industrialisation grâce à l’exploitation des ressources naturelles.  La vapeur produite par le charbon, ou l’énergie hydraulique permettent la mécanisation de la production et aux industries de se développer. D’une part, dans l’industrie légère, les usines produisent grâce à une main d’oeuvre abondante et bon marché des biens de consommation pour le marché intérieur.  C’est dans l’industrie alimentaire qu’on observe la  plus grande valeur de production.  À Montréal, on trouve entre autres comme industries des meuneries, des raffineries de sucre, des brasseries, des biscuiteries et j’en passe.  Un autre secteur industriel important est celui de la chaussure et du cuir.  On retrouve des tanneries essentiellement à Montréal et Québec.  L’industrie textile basée sur la transformation du coton est aussi très importante.  On trouve des filatures qui transforment le coton à Montréal, mais aussi dans des villes comme St-Hyacinthe ou Sherbrooke.  Le tabac, quant à lui, est transformé en cigares et cigarettes.  

Le secteur du bois se mécanise aussi peu à peu avec l’implantation de scieries qui se développent un peu partout en bordure des rivières dans les régions du Québec.  En plus du bois de sciage, on transforme aussi le bois en allumettes, en portes et fenêtres, en tonneaux et en autres produits de consommation dérivés.

Du côté de l’industrie lourde, présente à Montréal,  le fer et l’acier sont les principaux secteurs.  Ceux-ci sont stimulés par la construction des voies ferrées à travers le Canada à cette époque, mais aussi par la fabrication d’outils, de chaudières, de poêles et de machines à vapeur.  L’industrie lourde offre des salaires quelque peu supérieurs aux secteurs de l’industrie légère en raison du besoin d’une main-d’oeuvre plus spécialisée.


Division du travail


La Première phase d’industrialisation transforme à tout jamais la manière de travailler.  Alors qu’auparavant un artisan devait prendre en charge l’ensemble de la production d’un bien de consommation, l’industrialisation amène ce qu’on appelle la division du travail, c’est -à-dire que l’ouvrier ne prend en charge qu’une étape de la fabrication du produit.  L’ouvrier accomplit alors une tâche plus simple, mais répétitive, ce qui permet d’augmenter la productivité.  Par contre, la division du travail permet aussi aux employeurs d’offrir de faibles salaires puisque la main d’oeuvre nécessaire est généralement peu qualifiée.


Précision des connaissances





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