HQC4 - P5 - Formation de la fédération canadienne - 9 - Rôle des femmes

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Statut juridique et politique


Durant la période de 1840 à 1896, la situation des femmes a connu des hauts et des bas. Si en 1840, certaines femmes peuvent exceptionnellement voter, le gouvernement modifie cette disposition de la loi électorale en 1849 et leur retire ce droit de vote afin de s’assurer que les affaires politiques demeurent une prérogative des hommes. Il est évidemment hors de question, à l’époque, qu’elles soient candidates aux élections.

D’autre part, au milieu du 19e siècle, les femmes sont dans l’incapacité juridique. Sous la tutelle de leur père, puis de leur mari, à qui elles doivent obéissance, elles demeurent mineures toute leur vie. Par exemple, il leur est impossible de signer un contrat ou de disposer de leur salaire comme bon leur semble. La réforme du code civil de 1866 maintient cette incapacité qui empêche les femmes d’être autonomes sur le plan juridique.

Secteurs d’activité


Au 19e siècle, les femmes n’ont pas vraiment accès à l’instruction. Dans les milieux modestes, elles sont vouées à s’occuper principalement des tâches domestiques et à élever leurs nombreux enfants. Certaines femmes peuvent espérer aller chercher un revenu supplémentaire pour leur famille en effectuant du travail rémunéré à domicile, en réalisant des travaux de couture, par exemple. D’autres, un peu plus instruites, peuvent espérer trouver un emploi comme enseignante, mais puisque celui-ci est réservé aux célibataires, elles doivent démissionner lorsqu’elles choisissent de se marier.

Les femmes des milieux bourgeois, quant à elles, peuvent se dégager des tâches ménagères en embauchant une domestique. De cette façon, elles disposent d’un peu de temps libres pour s’impliquer dans des organisations de charité.

Avec l’industrialisation, la situation des femmes en milieu urbain change. Celles-ci, en plus de s’occuper de leurs tâches ménagères, peuvent trouver un travail dans les manufactures. Elles y occupent des emplois non spécialisés dans l’industrie textile, de l’alimentation ou du tabac et elles gagnent un salaire inférieur à celui des hommes, un salaire qu’elles doivent de toute façon remettre à leur mari.

Communautés religieuses féminines


Les femmes qui ne désirent pas se marier et fonder une famille ont tout de même une autre option en faisant partie d’une des nombreuses communautés religieuses présentes dans la colonie. Dans les années 1840, le nombre de congrégations religieuses féminines augmente en même temps que les effectifs religieux. Qu’elles viennent de France ou du Québec, ces communautés religieuses féminines occupent une place incontournable dans la société en assurant des services qui ne seraient pas offerts à la population sans leur dévouement. Certaines s’occupent des secteurs traditionnellement réservés à l’Église, comme l’enseignement ou les soins hospitaliers, mais plusieurs de ces nouvelles congrégations religieuses ont comme mission d’aider les plus démunis de la société en s’occupant d’asiles, d’orphelinats, ou d’hospices, par exemples. Les femmes choisissent la vie religieuse peuvent même exercer une influence importante dans leur communauté en occupant des postes importants comme celui de Mère supérieure ou administratrice d’institutions.

Organisations féminines anglophones


Les premières organisations féminines ont été fondées par des femmes issues de la bourgeoisie anglophone. Ayant plus de temps libres et étant plus instruites que les ouvrières en milieu urbain, il est plus facile pour elles de s’impliquer dans ces organisations qui s’intéressent à venir en aide aux personnes dans le besoin. Ces organisations placent la justice sociale aux coeur de leurs préoccupations. Par exemple, la YWCA est une organisation féminine présente à Montréal dès les années 1870. Celle-ci vise à améliorer le sort des femmes en leur offrant des cours du soir, un privilège réservé jusqu’alors aux hommes. En 1893, la première organisation féminine du Québec est fondée, le Montreal Local Council of Women, qui milite pour défendre les droits des femmes et est donc une organisation féministe


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