Le Régime britannique - Capsule 4 : Les réseaux de transport et les politiques économiques de la métropole








Les réseaux de transport

Nous l’avons déjà vu, l’activité économique vit plusieurs métamorphoses dans la colonie au cours du 19e siècle.  Le commerce des fourrures est remplacé par le commerce du bois et l’agriculture change de vocation, devenant de plus en plus commerciale.  La fondation de la Banque de Montréal va faire naître un début de capitalisme industriel et permettre aux marchands de faire fructifier leurs capitaux.  C’est dans ce contexte que des infrastructures de transport sont construites.  Les bateaux à vapeurs de plus en plus gros sont nombreux à venir dans la colonie au début du 19e siècle, ce qui va nécessiter la construction du Canal Lachine, à Montréal.  D’autres canaux, du côté du Haut Canada, vont donner un accès à ces bateaux aux Grands lacs ainsi qu’à Détroit, aux États-Unis. C’est aussi durant la première moitié du 19e siècle qu’on va inaugurer une première ligne de chemin de fer, entre La Prairie et St-Jean, près de Montréal.  On fondera aussi au milieu du siècle la compagnie du Grand Tronc, une entreprise qui marquera l’histoire de la colonie.   Ces nouvelles infrastructures vont faciliter les déplacements et augmenter de manière marquée le volume de marchandises transportées, mettant la table à une industrialisation qui ne tardera pas à venir.

Les politiques économiques

Un autre changement qui va aussi transformer l’activité économique de la colonie surviendra à la fin du Régime britannique quand la Grande-Bretagne va laisser tomber le protectionnisme pour une approche plutôt basée sur le libre-échange.  Pour expliquer simplement ce qu’est le protectionnisme, disons que dès le début du Régime britannique, la métropole a adopté, vis-à-vis de sa colonie, une politique qui vise à protéger l’économie de l’empire britannique contre la concurrence étrangère.  Ainsi, au début du 19e siècle, une de ces mesures les Navigation Acts, empêche, les bateaux étrangers d’accéder aux ports et aux eaux britanniques.  C’est la même chose avec les Corn Laws qui accordent à la colonie de payer des droits de douanes inférieurs, ce qui la favorise par rapport aux concurrents étrangers.  Des tarifs préférentiels ont aussi été accordés pour le bois du Bas Canadien qui était exempté de taxes sur l’importation, qui ont permis à cette activité forestière de prendre son essor.  Grâce à ces mesures, les exportations vers la Grande Bretagne ont été nombreuses, ce qui a intensifié l’activité portuaire dans la colonie.

Dans le milieu des années 1840, ces mesures seront progressivement abolies par la Grande Bretagne qui va plutôt favoriser libre circulation des marchandises sans obstacle douanier, ce qu’on appelle le libre-échange. L’économie de la colonie n’étant plus protégée par ces différentes mesures, elle doit faire face à la concurrence mondiale.  La colonie doit trouver un nouveau marché pour écouler ses produits, c’est pourquoi elle se tournera vers les États-Unis en 1854 en signant un traité de réciprocité.  En signant ce traité de libre-échange avec son voisin du sud, le Canada-Uni espère intensifier le commerce avec les États-Unis en abolissant les tarifs douaniers sur les matières premières et certains produits transformés. Ce commerce sera facilité grâce à la multiplication des canaux et des chemins de fers qu’on connaît à cette époque.
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