Économie et développement - Régime français - Capsule 3 - L’agriculture en Nouvelle-France





Bien que le commerce des fourrures soit l’activité économique la plus importante en termes de revenus pour la Nouvelle-France, c’est toutefois l’agriculture qui représente l’activité économique pratiquée par le plus grand nombre de personnes.  On appelle habitants ceux qui cultivent leurs terres en Nouvelle-France, un nom dont la population de la vallée du St-Laurent était fière et qui n’avait pas la connotation péjorative d’aujourd’hui.  La vie était rude en Nouvelle-France et l’habitant, qui avait défriché sa terre de A à Z, y était fortement attaché.

Le premier cultivateur de la colonie était Louis Hébert, mais on n’en était alors qu’aux premiers balbutiements.  D’abord de subsistance et basée sur le blé, l’agriculture a pris de l’ampleur avec le régime seigneurial au fur et à mesure que les terres furent concédées par les seigneurs.  Plus on avance dans le 17e siècle, plus la taille des terres va augmenter.  Des animaux de ferme comme des chevaux, des bovins, des moutons et des porcs vont venir donner un coup de main à l’agriculteur soit en servant de force motrice, soit en étant consommés comme viande.  Avec ces animaux, d’autres produits agricoles vont s’ajouter plus tard, comme les pois, l’avoine ou le maïs.

Ces meilleures conditions ont permis à l’agriculture de se diversifier peu à peu.   Jean Talon, célèbre intendant, n’est pas étranger à cette diversification.  Il va par exemple fournir des métiers à tisser aux colons pour leur permettre de tisser des toiles.  C’est lui aussi qui va favoriser la culture du lin et de chanvre avec lesquels on pourra fabriquer des cordages, bien utiles pour les chantiers navals de Québec.  Jean Talon va même être à l’instigation de l’ouverture d’une brasserie en Nouvelle-France, brasserie qui connaitra un succès mitigé, mais qui stimulera la production de houblon.  Avec la multiplication des terres cultivées, les seigneurs devront construire de nouveaux moulins pour permettre de moudre le grain, le pain étant à la base de l’alimentation.  C’est ainsi qu’apparaitra le meunier, un des nouveaux métiers relié aux produits agricoles dans la colonie.

Vers la fin du 17e siècle, l’habitant peut générer quelques surplus agricoles qu’il pourra vendre aux différents marchés.  Il existe trois types de marchés, le marché local, les villes et la France.  Le marché local, c’est évidemment les habitants qui vont s’échanger entre eux leurs surplus, plus souvent qu’autrement par du troc.  On sait cependant que la population de la Nouvelle-France augmente rapidement suite eux différentes mesures prises par Jean Talon, ce qui va nécessiter davantage de produits agricoles.  C’est ainsi que des marchands vont se spécialiser dans l’achat des produits agricoles pour les vendre surtout en ville.  En retour, les habitants vont pouvoir se procurer des tissus, vêtements ou eaux de vie.  Les surplus qui ne seront pas vendus en ville, dans les différents marchés publics, seront écoulés vers Louisbourg, les Antilles ou la France où des importateurs vont s’assurer de les écouler avec le commerce triangul
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