HQC4 - P7 - La modernisation du Québec et la Révolution tranquille - 13 - Effervescence socioculturelle
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Chanson d’expression française
Pendant la Révolution tranquille, le nationalisme se renouvelle et devient de plus en plus “québécois”. La culture est en effervescence, ce qui n’est pas étranger à la popularité de la musique francophone. À cette époque, la chanson d’expression française s’exprime surtout à travers deux courants musicaux: le yéyé et la chanson québécoise. Populaire chez les premiers bébé boumeurs qui sont adolescents à l’époque, le yéyé reprend plusieurs grands succès britanniques et américains en les traduisant en français. Ce style musical est notamment popularisé par Télé-Métropole, une station de télévision fondée en 1961, qui diffuse des émissions de variété comme Jeunesse d’aujourd’hui. L’autre courant musical important des années 1960 est celui de la chanson québécoise. Incarné par des auteurs-compositeurs-interprètes, ce style présente des chansons qui mettent en évidence les paroles des textes qui sont souvent contestataires ou nationalistes. Ces artistes performent dans des “boîtes à chanson”, en s’accompagnant d’une guitare ou d’un piano. En 1968, la scène musicale québécoise est marquée par l’Osstidcho, un spectacle devenu mythique, qui rompt avec la tradition et mélange la chanson québécoise avec l’humour.
Émergence du théâtre québécois
Après la Seconde Guerre mondiale, le théâtre québécois est aussi en émergence. Des pièces écrites au Québec, comme Ti-Coq, en 1948, connaissent un véritable succès populaire. Suite à cet essor, plusieurs troupes de théâtre professionnel sont fondées au cours des années 1950 et 1960, comme le Théâtre du Nouveau monde ou le Théâtre du Quat’Sous. Des comédies sont aussi présentées dans les nombreux théâtres d’été qui ouvrent leurs portes. De plus, pour former des acteurs, plusieurs écoles de théâtre sont mises sur pied. Dans les années 1960, on voit apparaître le théâtre expérimental, qui rompt avec les normes théâtrales habituelles et laisse davantage de place à l’improvisation. Toutefois, ce qui marque le plus le théâtre québécois, durant cette période, c’est la présentation, en 1968, de la pièce les Belles-Soeurs, de Michel Tremblay, au théâtre du Rideau Vert. Cette pièce, qui est désormais un classique du théâtre québécois, est écrite et jouée en joual, le niveau de langage le plus utilisé par les classes populaires de l’époque. Pour la première fois, une pièce de théâtre est vraiment représentative l’identité québécoise.
Lieux de diffusion culturelle et Diversité des manifestations culturelles
En plus des boîtes à chanson et des théâtres, d’autres lieux diffusent la culture québécoise qui devient de plus en plus diversifiée. Par exemple, en 1963, la Place des Arts est inaugurée à Montréal. En plus des spectacles musicaux, la Place des Arts permet aussi la diffusion de pièces de théâtre et de spectacles de danse. Le Grand Théâtre, quant à lui, est inauguré en 1971 à Québec, avec sensiblement la même mission. La culture se diffuse aussi à travers les nombreuses bibliothèques municipales qui sont ouvertes, ainsi qu’avec l’inauguration de la Bibliothèque nationale du Québec qui a comme mandat de conserver des œuvres culturelles. De plus, pendant cette période, des musées voient le jour, comme le Musée d’art contemporain à Montréal. Le gouvernement du Québec s’implique aussi dans la culture avec la création de Radio-Québec, en 1968, en plus de financer la construction de nombreuses autres infrastructures permettant la diffusion des œuvres culturelles. Bref, durant cette période, la culture est en effervescence, mais elle est aussi de plus en plus accessible à l’ensemble de la population.Précision des connaissances
Documents iconographiques utilisés
HQC4 - P7 - La modernisation du Québec et la Révolution tranquille - 13 - Effervescence socioculturelle
Reviewed by Jimmy Grenier
on
02 décembre
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