HQC4 - P7 - La modernisation du Québec et la Révolution tranquille - 07 - Pensionnats indiens au QC

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Régime des pensionnats indiens du Canada


Depuis le dépôt du rapport Bagot, en 1844, les différents gouvernements ne cachent pas qu’ils cherchent à assimiler les Autochtones, ce qu’on appelle aujourd’hui, un génocide culturel.  Pour atteindre leur objectif, ils prennent différents moyens comme l’adoption de la Loi sur les Indiens (1876), qui fait des Autochtones des mineurs vis-à-vis la loi.  Dans les années 1880, le gouvernement du Canada poursuit son but et met sur pied les pensionnats indiens.  Dans les faits, les pensionnats sont des écoles dans lesquelles les jeunes enfants autochtones sont envoyés dès leur plus jeune âge afin de les scolariser.  La responsabilité d'administrer les pensionnats est confiée à des communautés religieuses catholiques, chez les francophones, et anglicanes chez les anglophones. Les pensionnats sont généralement situés loin de la réserve afin de rendre tout contact très difficile avec le milieu familial, jugé inadéquat par les autorités.   Cette action se justifie aussi par la volonté du gouvernement fédéral de les sédentariser.  À cette époque, plusieurs Autochtones du Québec ont toujours un mode de vie semi-nomade, ce qui rend leur acculturation plus difficile.  

Organisation socio-institutionnelle


En 1920, une révision de la Loi sur les Indiens rend obligatoire la fréquentation des pensionnats par les enfants autochtones, une mesure qui prend plus de temps à être appliquée au Québec.  En fait, c’est en 1934 que le premier pensionnat indien ouvre ses portes dans la province.  Cependant, la grande majorité des autres établissements ouvriront après 1949.  Dans les années 1950, la communauté religieuse des Oblats de Marie Immaculée est responsable de gérer la plupart des pensionnats indiens en sol québécois.  Bien que ces missionnaires aient doté leurs écoles d’un programme pédagogique destiné à soi-disant “civiliser” les enfants tout en gardant en partie leur culture autochtone, ils cherchent dans les faits eux-aussi à les assimiler au mode de vie des Blancs. 

Activités éducatives


Dès leur arrivée au pensionnat, après un long voyage, les enfants vivent un premier choc culturel. Dès le départ, leur culture est dévalorisée et dénigrée. Le choc est brutal. Leurs effets personnels sont confisqués et ils sont déshabillés puis lavés.  Leurs cheveux longs, un trait identitaire important pour eux, sont coupés puis traités contre les poux.  Ensuite, on leur remet un uniforme sur lequel se trouve un numéro, le même qui se trouve sur tous leurs vêtements. Dans les faits, tous les symboles ou caractéristiques autochtone sont retirés.  Ensuite, les enfants sont séparés par groupe d’âge et par sexe.  Dans ce nouveau milieu, il leur est interdit de s’exprimer dans leur langue : l’apprentissage du français ou de l’anglais est la priorité.  Sans surprise, la religion prend une grande place dans l’éducation.  Ainsi, chaque journée commence par une messe.  En plus de suivre le programme scolaire des autres écoles primaires de l’époque, les enfants autochtones accomplissent différentes tâches manuelles et doivent participer au fonctionnement du pensionnat.  Par exemple, ils doivent faire la lessive ou participer à la préparation des repas.  Alors que l’éducation traditionnelle chez les Autochtones est plus souple, ils sont confrontés dans les pensionnats à une éducation très stricte avec une discipline de fer et des châtiments corporels.  Plusieurs Autochtones ayant connu les pensionnats en ressortent traumatisés à jamais.  De plus, plusieurs d’entre eux sont décédés en raison des mauvaises conditions de vie dans les pensionnats, alors que d’autres ont subi des sévices physiques, psychologiques et même sexuels. Cependant, un point commun demeure pour plusieurs : plusieurs les Autochtones ayant passé par le régime des pensionnats ont perdu leurs repères identitaires puisqu’on leur a appris à mépriser leur propre culture. Les pensionnats Indiens expliquent plusieurs difficultés vécues par les Autochtones aujourd’hui.  La reconnaissance de l’impact des pensionnats pour eux est fondamental pour la réconciliation.

Précision des connaissances


Documents iconographiques

(Sources complètes à venir)


































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