HQC4 - P7 - La modernisation du QC et la Révolution tranquille - 14 - Affirmation des peuples autochtones
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Revendications territoriales et politiques
Ce n’est qu’en 1950 que les Inuits obtiennent le droit de voter aux élections fédérales. Les Indiens inscrits, c’est-à-dire les Autochtones qui ont le statut d’Indien, doivent quant à eux patienter jusqu’en 1960. Au cours des années 1960 et 1970, les Premières nations font davantage entendre leurs revendications. Ils demandent, entres autres, que les traités signés dans le passé soient respectés par les gouvernements. De plus, ils souhaitent obtenir davantage d’autonomie politique et la propriété des terres sur lesquelles ils sont établis. Dans certains cas, la volonté des gouvernements d’exploiter les richesses naturelles de leur territoire accélèrent les négociations et la signature d’ententes. Dans les années 1970, les gouvernements se montrent plus ouvert à la reconnaissance des droits ancestraux et territoriaux des Premières nations. Par exemple, en 1971, le gouvernement du Québec annonce le Projet de la Baie-James, et ce sans avoir consulté les Autochtones qui occupent le territoire de la Jamésie. Pour faire valoir leurs droits, les Cris font appel aux tribunaux. Ces derniers leur donnent gain de cause et réaffirment l’obligation du gouvernement de tenir compte des droits des Premières nations sur le territoire. Cette contestation en justice force la fermeture du chantier pendant quelque temps et met de la pression sur le gouvernement. Après deux ans de négociation, en 1975, la Convention de la Baie-James et du Nord québécois est signée. Trois ans plus tard, cette entente sera élargie aux Naskapis avec la Convention du Nord-Est québécois. Ces conventions permettent au gouvernement québécois d’aller de l’avant avec son ‘’projet du siècle’’ de centrales hydroélectriques. Il s’engage en revanche à verser une compensation financière, mais surtout à reconnaître une grande autonomie politique et administrative aux Autochtones.
Reconnaissance des droits ancestraux
Malgré que plusieurs nations n’aient toujours pas signé d’accord avec les gouvernements, les tribunaux confirment, en 1973, que les Autochtones ont des droits ancestraux, qu’ils détiennent puisqu’ils utilisent et occupent depuis longtemps les terres de leurs ancêtres. Par respect pour leur tradition et leur culture, les Autochtones réclament, entres autres, que leurs pratiques, traditions et coutumes, qui étaient présentes avant l’arrivée des Européens, soient reconnues. Cela inclut le droit chasser, de piéger et de pêcher sur leurs terres ancestrales. Pour répondre aux nombreuses demandes, un Bureau des revendications autochtones est mis sur pied par le gouvernement de Pierre-Elliott Trudeau.
Politique indienne du Gouvernement du Canada
En 1969, le gouvernement fédéral espère régler une fois pour toutes la question autochtone. Lorsqu’il présente le livre Blanc sur la politique indienne, il annonce qu’il prévoit mettre fin au statut particulier des Autochtones et qu’il souhaite les considérer sur le même pied d’égalité que le reste des Canadiens. Pour ce faire, il désire abolir la Loi sur les Indiens et annuler les traités qui ont été signés par le passé. Cette politique indienne du Gouvernement fédéral du Canada, présentée par Jean Chrétien, est perçue comme une tentative d’assimilation par des associations autochtones, comme la Fraternité des Indiens du Canada, qui se mobilisent afin de la dénoncer. Face à la contestation des groupes autochtones, le gouvernement annule le livre blanc en 1970.
Gouvernance
Quant à la gouvernance des nations autochtones, peu de choses changent puisque la loi sur les Indiens est maintenue. Ils sont toujours sous la tutelle du gouvernement fédéral et ce sont des conseils de bande élus qui forment leur gouvernement. Cependant, les conseils de bande ont des pouvoirs limités et revendiquent une plus grande autonomie, afin de pouvoir prendre des décisions en matière de services sociaux, de santé et d’éducation, mais aussi pour pouvoir participer à la gestion des ressources naturelles de leur territoire. Dans les faits, les conseils de bande aimeraient détenir les mêmes pouvoirs que les gouvernements provinciaux, et s’assurer de la survie de leur culture.
Précision des connaissances
Documents iconographiques
(sources détaillées à venir)
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Reviewed by Jimmy Grenier
on
12 décembre
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