HQC4 - P7 - La modernisation du QC et la Révolution tranquille - 04 - Nouveaux arrivants

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Communautés culturelles

Après avoir été au ralenti pendant la guerre, l'immigration reprend de la vigueur entre 1945 et 1960 au Canada, notamment en raison des besoins importants de main-d’œuvre engendrés par la forte croissance économique. La majorité des nouveaux arrivants sont originaires d’Europe ; ils proviennent des îles britanniques, mais aussi de pays comme l’Italie, la Grèce, ou l’Allemagne. Cette situation diversifie passablement la population de la province, surtout celle de Montréal, où s'installent la majorité des immigrants. Les nouveaux arrivants se regroupent dans des quartiers dans lesquels ils vivent en communauté et adoptent principalement l’anglais comme langue d’usage. Ils ouvrent des restaurants, des commerces ou des lieux de culte et donnent à Montréal un caractère de plus en plus multiethnique.

Accueil des réfugiés

Une bonne part des immigrants qui sont accueillis par le Canada sont des réfugiés, c’est-à-dire qu’ils fuient une menace dans leur pays d’origine. Par exemple, le Canada accueille plusieurs Juifs qui ont survécu à l’Holocauste ainsi que des réfugiés qui quittent les régimes communistes comme celui de Hongrie lors d’un soulèvement anticommuniste. Dans les années 1950 et 1960, les lois sur l’immigration s'assouplissent et le Canada, en 1969, signe la Convention de l’ONU sur le statut des réfugiés et s’engage à ne pas renvoyer dans son pays d’origine un réfugié qui a des raisons de craindre pour sa sécurité. Cette nouvelle disposition permet plus facilement à des non-Européens à venir s’établir au Québec et au Canada. Dans les années 1970, ils sont nombreux à de différents pays comme Haïti et le Vietnam parce qu’ils fuient des régimes politiques autoritaires ou instables. Leur intégration représente un défi pour eux et leur société d’accueil ; si certains immigrants réussissent à se démarquer, d’autres peinent à trouver du travail à la hauteur de leurs compétences et doivent se contenter d’emplois peu rémunérés et sont victimes de discrimination.

Création du ministère de l’Immigration du Québec

Dans les années 1960, le Québec vit une forte effervescence nationaliste qui l’amène à prendre de plus en plus conscience de l’importance de protéger la langue française. Cependant, parce qu’elle leur permet de s’intégrer plus facilement, la majorité des immigrants choisit l'anglais comme d’usage, alors que la population francophone est appelée à décliner à cause de la dénatalité. C’est dans ce contexte que le gouvernement du Québec cherche met sur pied son propre Ministère de l'immigration, en 1968. Même si c’est surtout le gouvernement fédéral qui intervient ce domaine depuis les débuts de la confédération en 1867, l’immigration est une compétence partagée entre le fédéral et le provincial. La création de ce Ministère vise à assurer une meilleure intégration des immigrants en les francisant, c’est pourquoi il créé la même année des Centres d’orientation et de formation des immigrants. Plus tard, dans les années 1970, le Québec conclut des ententes avec le gouvernement fédéral afin de sélectionner les immigrants qui viendront s’établir sur son territoire en fonctions de ses propres critères.