HQC4 - P7 - La modernisation du QC et la Révolution tranquille - 12 - Féminisme

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Gains juridiques

En 1940, après avoir obtenu le droit de vote au Québec, les groupes féministes poursuivent leur lutte pour obtenir davantage d’égalité.  Toujours mineures au sens de la loi, elles militent alors pour une meilleure reconnaissance de leurs droits juridiques.  En 1961, Claire Kirkland-Casgrain devient, au Québec, la première femme à être élue députée, mais sa signature n’a toutefois aucune valeur juridique.  Peu après, elle est quand même nommée ministre.  C’est elle qui fait adopter, en 1964, la Loi sur la capacité juridique de la femme mariée, qui modifie le Code civil du Québec.  Cette loi permet aux femmes mariées de signer des contrats légaux, de signer un loyer, d'ouvrir un compte bancaire ou encore d’obtenir un prêt sans le consentement de leur mari.  Dans le même ordre d’idée, en 1968, une loi fédérale facilite l’accès au divorce.  Celle-ci permet aux femmes qui sont victimes de cruauté physique ou mentale de quitter le foyer familial et de vivre séparément de leur conjoint pendant trois ans avant de pouvoir obtenir le divorce.


Autonomie économique


Au niveau économique, les femmes obtiennent aussi davantage d’autonomie.  Dès 1945, quand le programme d’allocation familiale est instauré, elles peuvent recevoir des chèques à leur nom de la part du gouvernement fédéral.  Malgré qu’elle déplaise aux milieux conservateurs et au Clergé, la mesure est maintenue et les femmes peuvent désormais gérer de manière autonome une partie du budget familial.  En 1964, une autre étape vers l’autonomie est franchie, lorsque les femmes obtiennent le droit d’exercer une profession différente de celle de leur mari.  Dans les années 1970, les groupes féministes n’hésitent plus à prendre des moyens plus radicaux afin de faire valoir leurs droits et militent notamment pour que les femmes puissent obtenir des congés de maternité.


Droits sexuels et reproductifs


Les groupes féministes revendiquent aussi de plus en plus le droit de disposer elles-mêmes de leur corps.  Il faut attendre en 1969 pour que le gouvernement fédéral légalise la pilule contraceptive puisque le contrôle des naissances était encore illégal avant cette date.  À partir de ce moment, les femmes peuvent avoir des relations sexuelles sans nécessairement avoir le désir de fonder une famille, ce qui n’est pas étranger à la dénatalité que connaît le Québec à la même époque.  Toujours en 1969, le gouvernement Trudeau fait adopter une loi qui rend légal l’avortement, mais à des fins thérapeutiques seulement.  Pour être admissible à un avortement, un médecin doit juger que la vie de la mère est en danger, ou à tout le moins que sa santé soit compromise.  Cependant, les femmes réclament le libre-choix.   C'est dans ce contexte que le Dr Henry Morgentaler défie la loi et ouvre des cliniques d’avortement, un choix qui lui causera plusieurs démêlés avec la justice.


Métiers non traditionnels et activités professionnelles


Après avoir comblé les besoins de main d’œuvre durant la Seconde Guerre mondiale, plusieurs femmes délaissent l’emploi qu’elles occupaient pour revenir à la maison et reprendre leur rôle traditionnel. Toutefois, de plus en plus d’entre elles font le choix de rester sur le marché du travail ou d’étudier afin d’obtenir un diplôme. Elles occupent, de façon générale, des emplois dans le secteur des services qui sont associés traditionnellement aux femmes.  Elles sont souvent serveuses, caissières, infirmières, enseignantes, secrétaires ou téléphonistes, des emplois souvent moins bien rémunérés que ceux qu’on associe traditionnellement aux hommes.   En 1975, avec l’adoption de la Charte québécoise des droits et libertés, la discrimination selon le sexe devient officiellement interdite.  Dans ce contexte, des femmes cherchent à obtenir un salaire égal à celui des hommes et à accéder à des métiers non traditionnels.  Par exemple, dans les années 1970, les services policiers font l’embauche des premières femmes.  Cependant, les mentalités prennent du temps à évoluer.  Les quelques courageuses qui occupent des métiers non-traditionnels doivent faire face aux préjugés sexistes, et même parfois à du harcèlement sexuel.


Précision des connaissances






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