HQC4 - P8 - Les choix de société dans le Québec contemporain - 1b - Redéfinition du rôle de l'État - Partie 2

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Économie sociale


En réaction au néolibéralisme et au désengagement de l’État qui en résulte, l’économie sociale cherche à donner à l’économie un sens plus humain.  Celle-ci ne vise pas le profit à tout prix, mais plutôt à offrir des biens ou des services répondant aux besoins de la communauté, tout en se basant sur des valeurs plus sociales comme la solidarité.  De nos jours, il y a au Québec plusieurs milliers d’entreprises d’économie sociale et celles-ci donnent de l’emploi à plus de 200 000 personnes.   Elles sont souvent des organisations à but non lucratif, mais aussi ce sont aussi des coopératives et des mutuelles.   Celles-ci sont présentes dans les secteurs importants de l’économie comme les institutions financières, l’agroalimentaire ou l’habitation.  Depuis 1999, le Chantier de l’économie sociale est un organisme qui fait de promotion des entreprises d’économie sociale au Québec. 

Société civile


La redéfinition du rôle de l’État amène des membres de la société civile à se regrouper dans des organisations qui défendent des causes, comme par exemple la protection de l’environnement ou la lutte aux inégalités.  Par leurs actions, elles cherchent à faire pression sur les gouvernements d’un peu partout dans le monde, surtout après la crise de 2008.  Ces organisations non gouvernementales réclament l’action de l’État afin de défendre la justice sociale par des moyens comme la signature de pétitions, des manifestations ou l’occupation de places publiques.  En 2012, un groupe de la société civile se mobilise.  Des centaines de milliers de personnes participent à une grève étudiante sans précédent.  Ils contestent l’augmentation substantielle des frais de scolarité qui est prévue par le gouvernement Charest.  Surnommé le Printemps Érable, cette mobilisation dure plusieurs semaines et  devient un véritable phénomène social qui rassemble la population autant qu’il la divise.  D’une part, il y a ceux qui sont d’avis qu’il faut annuler la hausse pour garantir l’accès aux études supérieures au plus grand nombre de personnes, et de l’autre, il y a ceux qui jugent que les contribuables québécois font suffisamment leur part en offrant des frais de scolarité parmi les plus bas dans le monde. 


Consultations publiques


En dehors des élections, il est fréquent que les gouvernements cherchent à entendre l’opinion des citoyens et des groupes organisés sur des sujets d’intérêt public.  Ce moyen est utilisé par exemple par des commissions parlementaires qui organisent des consultations publiques.  Les participants peuvent alors déposer un mémoire et le présenter aux parlementaires. Lorsque des projets pourraient avoir des répercussions sur leur milieu ou sur leur qualité de vie, des bureaux d’audience publique, plus communément appelés des BAPE, sont organisés afin de permettre aux citoyens de s’exprimer.  Les BAPE formulent ensuite des recommandations au gouvernement, qui garde toutefois le dernier mot.  Les municipalités consultent aussi la population à travers des référendums, par exemple, lorsque de grands projets nécessitent des modifications aux règlements d’urbanisme.

Neutralité de l’État


Depuis quelques années, la question de neutralité religieuse de l’État suscite d’importants débats au Québec.  Un jalon important en cette matière est posé en 1998 lorsque les commissions scolaires confessionnelles sont remplacées par des commissions scolaires linguistiques.  Quelques années plus tard, en 2005, les cours d’enseignement religieux sont à leur tour remplacés par un cours d’éthique et de culture religieuse. À peu près au même moment, en 2006, un important débat occupe beaucoup d’espace médiatique, celui sur la pertinence des accommodements religieux, que certains jugent déraisonnables.  Cet enjeu amène le gouvernement Charest à mettre sur pied une commission chargée d’enquêter à ce sujet : la Commission Bouchard-Taylor.  Son rapport, déposé l’année suivante, formule plusieurs recommandations dont celles de retirer le crucifix de l’Assemblée nationale et d’interdire le port de signes religieux pour les employés de l’État en position d’autorité.  Ces deux dernières ne sont pas appliquées.  En 2013, gouvernement du Parti québécois de Pauline Marois présente, avec la Charte des Valeurs, sa vision en matière de neutralité religieuse.  Celle-ci réaffirme l’égalité entre les hommes et les femmes, mais va plus loin Bouchard-Taylor et interdit les signes religieux pour tous les employés de l’État.  La charte fait l’objet de vifs débats et n’est jamais adoptée.  En 2018, la Coalition Avenir Québec prend le pouvoir et présente à son tour son interprétation de la neutralité religieuse de l’État.  La CAQ de François Legault propose un projet de loi qui interdit les signes religieux pour les employés de l’État en situation d’autorité, incluant les enseignants.

Précision des connaissances




Documents iconographiques utilisés

(Sources complètes à venir)


































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