HQC4 - P6 - Les nationalismes et l'autonomie du Canada - 08 - Mouvement syndical

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Syndicats américains et catholiques


Au début du siècle, les conditions de travail s’améliorent quelque peu, mais demeurent très difficiles pour les ouvriers et les autres travailleurs.  En plus de faire de longues heures de travail mal rémunérées, les travailleurs ne disposent d’aucune protection en cas d’accident. Depuis la fin du 19e siècle, plusieurs organisations syndicales se sont affiliées à des syndicats américains comme les Chevaliers du Travail ou la Fédération américaine du travail.  En étant associés à des syndicats internationaux, les organisations ouvrières du Québec espèrent créer un rapport de force avec leurs employeurs afin d’améliorer leurs conditions.

Au départ, l’Église catholique se montre méfiante envers les syndicats.  Elle n’est toutefois pas insensible à la réalité des travailleurs et, au début du 20e siècle, le clergé met sur pied ses propres syndicats catholiques en se basant sur les principes de la doctrine sociale de l’Église tel que souhaité par le pape Leon XIII.   Les syndicats catholiques sont encadrés par la présence d’un aumônier qui s’assure de garder un contrôle moral sur ceux-ci.  En 1921, plusieurs de ces syndicats catholiques se regroupent pour former la Confédération des travailleurs catholiques du Canada.  Un des objectifs de la CTCC, en plus d’améliorer les conditions des travailleurs, est de contrer l’influence grandissante des syndicats américains.


Grèves


La grève demeure un des moyens d’action qui est fréquemment utilisé par les syndicats afin de faire pression sur leurs employeurs, mais aussi sur les gouvernements.  À cette époque, les employeurs peuvent congédier les travailleurs en grève et engager des briseurs de grève pour les remplacer, ce qui explique que plusieurs grèves soient marquées par des actes de violence.  De nombreuses grèves marquent l’histoire du début du 20e siècle.  Celle de Winnipeg, en 1919, est particulièrement importante parce que c’est la première fois qu’une grève générale de cette ampleur est déclenchée au Canada.    La répression est violente : l’armée et la police sont envoyés en renfort.  Le résultat des grèves n’est pas toujours heureux pour les travailleurs.  Par exemple, les travailleurs de la chaussure de Montréal se sont vus imposer des baisses de salaire, en 1926, à la suite d’un violent conflit de travail.


Législation ouvrière


Suite aux pressions exercées par les organisations syndicales, les gouvernements de cette période adoptent des lois afin de mieux encadrer le monde du travail.  En 1900, le gouvernement Laurier met sur pied un ministère du Travail.  Celui-ci vise notamment à faciliter le règlement des conflits de travail.  En 1907, une loi permet à certains groupes de travailleurs de déclencher légalement des grèves après avoir soumis leur conflit à la conciliation.  Cette loi est cependant difficile à appliquer puisque certains employeurs refusent tout simplement de négocier avec les syndicats.  En 1909, c’est au tour du gouvernement provincial d’intervenir en adoptant une loi pour permettre aux employés qui sont victimes d’accidents d’être indemnisés.  La loi fixe aussi l’âge minimal requis pour travailler en usine à 14 ans.

Un peu plus tard, dans les années 1930, le gouvernement Duplessis adopte la Loi sur les salaires raisonnables, qui sera remplacée trois ans plus tard par la Loi du salaire minimum. En 1943, le gouvernement Godbout légifère de nouveau l’adoption de la Loi des relations ouvrières.  Pour la première fois, les employeurs sont forcés de négocier avec un syndicat qui forme 60% ou plus des travailleurs d’une unité de production.  Cependant, cette loi interdit la grève lorsqu’un contrat de travail - une convention collective - est en vigueur.  Ces lois ne sont que quelques-uns des changements apportés pendant cette période à la législation ouvrière afin de la moderniser.


Précision des connaissances








Documents iconographiques


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