HQC4 - P6 - Les nationalismes et l'autonomie du Canada - 6 - Culture de masse

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Radio


La culture, longtemps réservée à l’élite de la société, devient accessible à un plus grand nombre de personnes durant les années folles, la période d’effervescence d’après-guerre.   Plusieurs facteurs expliquent cet essor.  Le revenu de la population augmente, l’accès au crédit est plus facile et la publicité stimule la consommation de produits culturels qui proviennent en bonne partie des États-Unis.  De plus, l’arrivée de nouvelles technologies comme le gramophone et la radio permettent plus facilement la diffusion de la culture qu’on dit culture de masse.  

En 1922, le gouvernement émet ses deux premières licences à Montréal, ce qui permet l’ouverture de deux stations de radio : CFCF en anglais, et CKAC en français.   Quatre ans plus tard, CKCV et CHRC voient le jour à Québec.  Ce nouveau média devient populaire très rapidement.  En plus de diffuser de la musique, il permet aussi à la population de s’informer grâce à des émissions parlées comme les bulletins de nouvelles.  Le contenu américain représente cependant une importante proportion de la programmation, ce qui amène le gouvernement à envisager la possibilité de créer une radio publique.  En 1936, CBC/Radio-Canada sont fondés.  Ces deux réseaux, un anglophones, l’autre francophones, diffusent davantage de contenu canadien, comme des parties de hockey ou des radioromans, mais aussi des causeries et des émissions pour le cultivateurs.  

Durant les années 20 et 30, l’émergence de la radio permet à de nouveaux artistes de la musique d’ici et d’ailleurs de devenir de plus en plus populaires.

Sport professionnel


Au début du 20e siècle, la popularité grandissante du hockey amène la professionnalisation de ce sport.  En 1909 est fondée l’équipe qui deviendra plus tard le club de hockey canadien.  À l’origine, elle n'aligne que des joueurs Canadiens-français.  Elle rivalise d’autres équipes du Québec et de l’Ontario, comme les Bulldogs de Québec et les Wanderers de Montréal, avant de rejoindre la Ligue nationale de hockey, fondée en 1917.  En 1924, le Forum de Montréal est construit pour accueillir le Montreal Hockey club, une équipe surtout connue par son surnom, les Maroons, et dispute des matches dans la ligue nationale jusqu’à la fin des années 1930.  D’autres sports professionnels sont très populaires à l’époque, comme la crosse, le football et le baseball.


Cinéma


Un autre loisir gagne en popularité à l’époque : le cinéma.  En 1906, le premier cinéma de Montréal, le Ouimetoscope, ouvre ses portes et offre sa première représentation. La demande est forte, le cinéma est populaire parce qu’il est abordable,  malgré l’opposition du clergé qui s’oppose à ce nouveau type d’art et qui exerce son pouvoir de censure.  De nombreuses salles de projection sont ouvertes par la suite : Montréal est même la première ville dans le monde à disposer de salles de plus de mille sièges.  Celles-ci présentent des actualités internationales et des films muets hollywoodiens jusqu’à l’arrivée du cinéma parlé à la fin des années 20.  Le contenu demeure surtout étranger, malgré l’émergence de la production de contenu local dans les années d’après-guerre.  Dans les années trente, des cinéastes, dont certains sont des membres du clergé, tournent des documentaires qui présentent les régions différentes régions du Québec, donnant un visage plus local aux projections dans les salles.

Cabarets


Entre 1919 et 1933, la prohibition est imposée aux États-Unis ; il est donc interdit d’y vendre  de l’alcool, ce qui entraîne pour les cabarets de New York qui offrent des spectacles dans des lieux où sont servis alcool et nourriture de lourdes pertes financières.   Une telle interdiction n’est pas instaurée au Québec, ce qui permet l’ouverture de plusieurs cabarets de ce côté-ci de la frontière.  La musique jazz est à l’honneur, les musiciens afro-américains les plus connus de l’époque viennent se produire à Montréal dans le Harlem du Nord, surnom qu’on donne à un quartier de Montréal.  Le charleston, une danse qui s’accompagne de jazz, devient alors très à la mode.  Les cabarets présentent aussi du théâtre burlesque et du vaudeville, deux styles d’humours très populaires à cette époque.

Romans du terroir


Malgré l’urbanisation de ce début de siècle, des oeuvres littéraires font tout de même une place de choix au monde rural.  Ainsi, les romans du terroir comme Un homme et son péché, qui a été adapté peu de temps après en radioroman, Menaud Maître draveur ou Maria Chapdelaine, mettent à l’avant plan les valeurs qui sont chères au clergé : la famille, la langue française et la religion catholique.  Dans ce type d’oeuvre, on présente une vision idyllique de la vie à la campagne qui s’oppose à une vie en ville qu’on présente souvent négativement.

Précision des connaissances





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