HQC4 - P6 - Les nationalismes et l'autonomie du Canada - 1 - Le statut du Canada dans l'Empire britannique

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Impérialisme


En 1896, l’Empire britannique est présent sur tous les continents, ce qui en fait un des plus puissants au monde.  Au tournant du 20e siècle, la question du statut du Canada dans cet empire britannique oppose deux courants de pensée : l’impérialisme britannique, et le nationalisme canadien-français.  

De manière générale, les impérialistes croient que l’Empire britannique doit entretenir, sur les plans politiques, économiques et culturels, des liens plus étroits avec ses colonies. Au Canada, ce mouvement de pensée, diffusé surtout chez les canadiens-anglais, se caractérise par la fierté de faire partie de l’Empire britannique et l’admiration de ses institutions.   Certains en sont tellement fiers qu’ils sont convaincus que les Britanniques constituent une race supérieure, ce qui justifie qu’ils cherchent à étendre la langue anglaise, le protestantisme et les institutions britannique.  Pour eux, il est normal de soutenir en tout temps l’  


Nationalisme canadien-français


Alors que les impérialistes sont d’avis qu’il faut maintenir des liens très serrés avec le Royaume-Uni, les nationalistes Canadiens-français quant à eux défendent plutôt l'idée que le Canada doit être plus autonome par rapport à l’empire britannique.  Ce nationalisme ne se limite pas à l’autonomie du Canada et reprend aussi des éléments du nationalisme de survivance.  Ainsi, ils mettent de l’avant la nécessité de défendre les droits linguistiques et religieux des Canadiens-français dans l’ensemble du Canada pour que Canadiens-français et Canadiens-anglais puissent coexister en harmonie dans la fédération.  Henri Bourassa, le fondateur du journal le Devoir, est sans contredit une personnalité marquante chez les nationalistes canadiens-français du début du 20e siècle.


Soutien militaire canadien


En 1899, l’Empire britannique est en guerre en Afrique du Sud contre les Boers, un peuple qui descend des colons hollandais, et qui réclame son indépendance.  Londres tient à garder ces colonies riches en or et en diamants et fait appel au soutien militaire de ses colonies.  Au Canada, les impérialistes sont d’avis que c’est le devoir du dominion de soutenir sa métropole en envoyant des troupes en appui à celles de l’Empire.  Par contre, les nationalistes canadiens-français sont plutôt d’avis que cette guerre ne concerne pas le Canada et qu’il faut s’abstenir d’y participer.  Wilfrid Laurier, premier ministre du Canada, doit trancher et choisit un compromis, celui d’envoyer des soldats, mais seulement des volontaires, en plus de contribuer financièrement à la guerre.  Loin de clore le débat, cette décision mécontente les deux camps qui s’opposent.

Quelques années plus tard, en 1910, la question de la création d’une marine canadienne est aussi une occasion de débat entre les nationalistes et impérialistes.  Ayant longtemps été la plus grande puissance navale, l’Empire britannique est alors devancé par l’Allemagne, c’est pourquoi il demande au Canada son aide financière renforcer sa marine.  Si les impérialistes sont enthousiastes à fournir des navires et les sommes nécessaires à la Royal Navy britannique, les nationalistes Canadiens-français sont plutôt d’avis que le Canada n’a pas à défrayer ces sommes.  Encore une fois, le premier ministre Laurier propose un compromis.  Avec la loi sur le service naval, il créé la marine canadienne en 1910.   Bien qu,elle soit canadienne, celle-ci sera disponible pour les Britanniques en cas de besoin.

En 1914, lorsque la Première guerre mondiale éclate en Europe, le Canada est entraîné sans son consentement dans celle-ci à cause de son statut de dominion britannique et doit donc participer à l’effort de guerre.  Ce soutien se manifeste par l’envoi du corps expéditionnaire canadien qui combat au côté des alliés contre l’Allemagne lors de plusieurs des grandes batailles de la guerre.  650 000 Canadiens ont participé à l’effort de guerre canadien.  Le bilan humain de la Première guerre mondiale est considérable pour le Canada : plus de 60 000 morts, 172 000 blessés, sur une population de plus de 7 millions d’habitants en 1914.   


Statut de Westminster


Après la fin de la Première guerre mondiale, le Canada cherche à défendre son autonomie face à l’Empire britannique.  La signature du traité de Versailles en 1919, l’obtention d’un siège à la Société des nations et l’ouverture d’une ambassade à Washington vont dans ce sens.  En 1926, la déclaration Balfour marque un tournant dans les relations entre le Royaume-Uni et ses dépendances..  L’autonomie des dominions comme le Canada est alors reconnue.  En 1931, le Statut de Westminster confirme l’indépendance du Canada face au Royaume-Uni.  Les dominions font partie du Commonwealth, une organisation regroupant les anciennes colonies britanniques.  Bien qu’il soit devenu un pays ’indépendant, le Canada doit toutefois toujours passer par le Royaume-Uni s’il désire modifier sa constitution, une situation qui prévaut jusqu’en 1982.


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