HQC4 - P7 - La modernisation du Québec et la Révolution tranquille - 05 - Développement régional

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Modernisation de l’agriculture


Avant la Seconde Guerre mondiale, l'agriculture se pratique encore de manière traditionnelle pour plusieurs au Québec.   Cependant, lors de son premier mandat, le gouvernement unioniste de Maurice Duplessis, qui est favorable au mode de vie rural, instaure une série de mesures permettant la modernisation de l’agriculture et le ralentissement de l’exode vers les milieux urbains.  En 1936, il met sur pied un programme de Crédit agricole facilitant l’accès à des emprunts à faible intérêt pour les agriculteurs qui souhaitent mécaniser leurs fermes. Cette mesure sera maintenue et encouragée durant l’ensemble de ses mandats après son retour au pouvoir en 1944.  Il offre aussi des subventions permettant le drainage des terres agricoles et soutient les écoles d’agriculture. Cependant, il faut attendre la Loi sur l’électrification rurale, en 1945, pour que le monde agricole du Québec entre véritablement dans l’ère moderne. Dans le cadre cette loi, le gouvernement octroie des fonds importants afin de permettre aux régions du Québec de se doter de coopératives qui distribueront l’électricité dans les endroits où elle est encore inaccessible.  Entre 1945 et 1955, le nombre de fermes électrifiées fait un bond considérable.  En plus d’offrir au monde rural les commodités modernes, l’électrification rurale permet aux agriculteurs de moderniser leurs équipements et d’améliorer leurs rendements.

Protection du territoire agricole


Dans les années 1960 et 1970, l'agriculture continue de se moderniser. Par contre, les gouvernements doivent intervenir pour la protéger. En effet, l'étalement urbain, un effet de l’urbanisation et du développement des banlieues, rend les terres fertiles de la vallée du St-Laurent de plus en plus attrayantes pour un usage autre que l’agriculture, alors qu’elles ne représentent que 2% du territoire de la province.  C’est dans ce contexte que le gouvernement de René Lévesque fait adopter la Loi sur la protection du territoire agricole.  Cette loi permet le zonage des terres agricoles qui sont dorénavant réservées à cet usage seulement. Cela interdit la construction de quartiers résidentiels ou commerciaux sur celle-ci.  La loi interdit aussi aux propriétaires de diviser leurs terres, de couper les érables dans une érablière et d’enlever du sol arable, celui qui peut être cultivé. Pour s’assurer de l’application de la loi, la Commission de protection du territoire agricole du Québec est mise sur pied.  L’année suivante, le gouvernement fait adopter une loi qui interdit à un non-résident d’acheter une terre agricole, ce qui permet d’éviter que certains spéculateurs n’achètent des terres qu’avec l’intention de les revendre à profit.

Exploitation des ressources naturelles


Après 1945, la reconstruction de l’Europe, ainsi que la Guerre froide augmentent considérablement la demande mondiale en ressources naturelles.  Maurice Duplessis, le premier ministre du Québec de l’époque, offre divers avantages aux entreprises qui désirent exploiter les ressources du Québec. Par exemple, il offre de faibles redevances et des réductions d’impôts aux compagnies américaines qui développent des mines québécoises.  Cette situation permet à l’industrie minière de progresser rapidement, ce qui entraîne le développement de régions comme l'Abitibi-Témiscamingue, avec l’or et le cuivre, ainsi que l’Estrie et Chaudière-Appalaches, avec l’amiante.  Toutefois, l’industrie minière connaît un véritable boum lorsque des gisements de fer sont découverts près de la frontière du Labrador, engendrant la fondation de villes minières comme Schefferville et Gagnon, sur la Côte-Nord.  La ville de Sept Îles connaît aussi un véritable essor.  Le minerai de fer y est d’abord transporté.  De là, il est par la suite embarqué par bateau pour être acheminé vers l’Europe ou les États-Unis. La Côte-Nord connaît aussi un développement économique important grâce à la construction du complexe Manic-Outardes, par Hydro-Québec dans les années 1950 et 1960.  

Dans les années 1970, le choc pétrolier, ainsi que la constante hausse de la consommation d’électricité des Québécois rendent nécessaire le Projet de la Baie-James, une série d’aménagements hydroélectriques réalisés sur les immenses rivières de la Jamésie, au Nord du Québec. La construction de ce méga-complexe hydroélectrique est d’autant plus importante puisqu’il crée de l’emploi à des milliers de travailleurs à un moment où le chômage est élevé. Bien que positif pour l’économie de la province, le projet du siècle entraîne le détournement de plusieurs rivières importantes, ce qui n’est pas sans conséquence pour le milieu naturel ainsi que pour les Autochtones.

Précision des connaissances


Documents iconographiques utilisés (Sources à venir)












































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