HQC4 - P7 - La modernisation du Québec et la Révolution tranquille - 3 - Accroissement naturel

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Bébé-boum


Dans les premières décennies du 20e siècle, contrairement aux idées reçues, le nombre d’enfant par femme est en constante diminution au Québec.  Cette régression est encore plus marquée pendant les années 1930 à cause de la Crise qui amène plusieurs à reporter leur projet d’avoir des enfants.   Cependant, après la guerre, la situation change.  La prospérité économique, l’augmentation du nombre de mariage ainsi que le retour des hommes de la guerre, entraîne une augmentation importante de la natalité, un phénomène qu’on appelle le bébé-boum.  Ce phénomène démographique n’est pas unique au Québec, il est aussi observable ailleurs en Occident.   Ce bébé boum, avec la diminution de la mortalité infantile en particulier, amène une forte augmentation de l'accroissement naturel entre 1945 et 1960, ce qui contribue à l’augmentation de la population du Québec.  Cette situation amène les gouvernements à réagir en faisant construire des écoles primaires, pour répondre aux besoins des bébé boumeurs.

Dénatalité


À partir des années 1960, cette tendance démographique s’inverse et la natalité diminue considérablement.  Cette situation s’explique par plusieurs facteurs qui sont reliés aux différents changements dans les mentalités qui s’opèrent dans la société québécoise de la Révolution tranquille.  L’Église, qui a longtemps fait la promotion des valeurs traditionnelles, perd de son influence.   Les femmes ont d’autres projets que celui d’élever une famille nombreuse : elles sont de plus en plus présentes sur les bancs d’école et sur le marché du travail.  De plus, elles ont désormais accès à des méthodes pour contrôler les naissances. comme la pilule contraceptive dont l’usage se répand.   D’autres facteurs peuvent aussi expliquer la baisse de la natalité, comme la décriminalisation de l’homosexualité, un accès plus facile au divorce et la légalisation de l’avortement thérapeutique.

Taux de natalité de la population autochtone


Si la natalité est en déclin au Québec, ce n’est pas le cas chez les populations des Premières nations.  La population autochtone connaît une hausse fulgurante durant cette période, grâce notamment à un fort taux de natalité.  Non seulement les femmes autochtones sont plus fécondes que celles du Québec et du Canada, mais la mortalité infantile est aussi en régression grâce à l’amélioration de leurs conditions de vie.  Cette augmentation de la population autochtone, bien que positive en soi pour la survie de leur culture, amène de nombreux défis dans les réserves, comme par exemple celui d’offrir à tous un logement convenable.

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