HQC4 - P8 - Les choix de société dans le Québec contemporain - 1a - Redéfinition du rôle de l'État - Partie 1

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Politiques néolibérales


Entre 1960 à 1980, l’État québécois intervient activement dans les domaines social et économique.  Ainsi, il s’est construit un véritable État-Providence.  Cependant, avec la récession du début des années 1980, de plus en plus de voix dans le monde remettent en question le modèle interventionniste et le Québec n’y échappe pas.  C’est dans ce contexte qu’émerge le néolibéralisme, une doctrine économique et politique, défendue notamment par Ronald Reagan, aux États-Unis et par Margaret Thatcher, au Royaume-Uni.  Dans les années 1990, avec la chute de l’URSS et la fin de la Guerre froide, le néolibéralisme devient une idéologie économique dominante dans le monde.  En fait, celle-ci s’inspire du libéralisme d’avant la Crise de 1929.   Ainsi, les néolibéraux sont d’avis que les interventions de l’État sont un frein à la prospérité économique, c’est pourquoi la responsabilité de créer de la richesse doit revenir au secteur privé.  De façon générale,  les gouvernements qui adoptent des politiques néolibérales cherchent signer des traités de libre-échange, à diminuer les impôts, à lutter contre la dette publique, à privatiser les sociétés d’état et à limiter les dépenses dans les programmes sociaux.


Financement des programmes sociaux


Au début des années 1980, le Québec est en récession. Le chômage, l’inflation ainsi que les taux d’intérêts sont élevés.  C’est dans ce contexte économique difficile que les gouvernements voient leurs dépenses dépasser leurs revenus.  Année après année, ils accumulent des déficits de plus en plus grands.  Ils doivent donc emprunter les sommes nécessaires pour combler cet écart, ce qui entraîne l’augmentation de la dette publique.  En cette ère néolibérale, ce surendettement devient une préoccupation importante et l’État cherche à rééquilibrer ses finances.  Pour régler ses problèmes budgétaires, doit faire des choix afin d’augmenter ses revenus, diminuer ses dépenses ou les deux à la fois.

Au Québec, pour revenir à l’équilibre budgétaire, les gouvernements procèdent à d’importantes coupures, notamment en Santé et en Éducation, les deux principales sources de dépenses de l’État.  De plus, les gouvernements demandent aux syndicats de faire des concessions dans leurs conditions de travail et leur salaires, tout en ralentissant les investissements dans les infrastructures publiques comme l’entretien des routes.  Au niveau fédéral, le gouvernement diminue les dépenses de manière significative dans des programmes comme l’assurance-chômage et cherche aussi à augmenter ses revenus avec l’instauration d’une nouvelle taxe, la TPS.  Le gouvernement fédéral se désengage aussi de certains secteurs en privatisant certaines sociétés d'État comme Air Canada, Petro Canada ou le Canadien National.  Au début des années 2000, la situation de l’endettement est moins préoccupante et parfois même, des surplus budgétaires sont générés.  Cependant, des facteurs comme le vieillissement de la population, font augmenter le coût des services publics, particulièrement en Santé, ce qui contribue à la volonté des gouvernements de poursuivre leurs efforts de rationalisation.  Ils mettent sur pied des mesures comme des partenariats avec le secteur privé afin de financer la construction des infrastructures comme des routes ou des hôpitaux, et font de plus en plus appel à la sous-traitance.

Après 2008, le Québec et le Canada sont en récession, suite à la crise financière qui a secoué la planète.  Cette situation a pour conséquence que les gouvernements replongent dans les déficits afin de relancer l’économie.   Une fois la crise terminée, ils cherchent de  nouveau à atteindre l’équilibre budgétaire.  Des coupures difficiles aux yeux de la population sonts faites, durant une période qualifiée d’austérité par certains, ou de rigueur budgétaire par d’autres.  La redéfinition du rôle de l’État fait encore débat aujourd’hui.  Certains croient qu’il faut éviter de léguer aux générations futures une dette importante.  Ils jugent qu’il est nécessaire que l’État poursuive ses efforts pour maintenir l’équilibre budgétaire et diminuer la dette publique. D’autres pensent plutôt celle-ci est maintenant sous contrôle et que son poids relatif est faible.  Ils estiment qu’il est préférable de réinvestir dans le financement des services publics, puisque le désengagement de l’État a nui à la justice sociale.


Précision des connaissances


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(Sources complètes à venir)




























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