HQC4 - P6 - Les nationalismes et l'autonomie du Canada - 4 - Deuxième phase d'industrialisation

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Ressources naturelles


Au début du 20e siècle s’entame une deuxième phase d’industrialisation.  Si la première était caractérisée par l’essor du secteur manufacturier, on peut dire que c’est l'exploitation des ressources naturelles qui décrit bien la deuxième. La présence de rivières à fort débit au Saguenay et en Mauricie permet la construction de plusieurs centrales hydroélectriques.  Celles-ci permettent de produire de l’électricité à faible coût, ce qui attire des alumineries qui ont de grands besoins en hydroélectricité pour faire fonctionner leurs équipements.  Des papetières s’établissent aussi dans ces régions, ainsi qu’en Outaouais.  Elles sont elles-aussi implantées dans ces régions à cause de l’accès à l’hydroélectricité, mais aussi parce que ces régions disposent d’importantes forêts de conifères disposent.  Ces papetières produisent le papier journal dont les grands quotidiens américains ont besoin.
D’autre part, le secteur primaire se développe aussi grâce aux gisements miniers qui sont exploités dans plusieurs régions du Québec comme celle de Chaudière-Appalaches, où on exploite des mines d'amiante.  En Abitibi, une région ouverte à la colonisation en 1910, on exploite des mines d’or, de cuivre, de zinc et d’argent.  


Production manufacturière et domestique


Bien que l’économie se transforme au début du 20e siècle, la production manufacturière demeure toutefois très importante dans les grandes villes comme Montréal.  Les secteurs industriels qui se sont développés à la fin du 19e siècle, comme le textile ou la chaussure demeurent essentiels à l’économie du Québec. Ainsi, pour répondre à la demande croissante causée par l’augmentation de la population et du niveau de vie, on ouvre de nouvelles manufactures, on agrandit celles existantes et on fait même appel au travail à domicile.  L’accès à l’électricité modifie aussi la production manufacturière du Québec.  L’arrivée sur le marché de nouveaux produits de consommation électriques comme des ampoules, des grilles-pain ou des radios amène le besoin de les fabriquer.  Dans un autre ordre d’idée, les besoins en pétrole qui sont en croissance amènent le développement d’un nouveau secteur économique, la pétrochimie, qui devient un moteur économique important pour Montréal au début du 20e siècle.


Industrie de guerre


Pendant la Première guerre mondiale, entre 1914 et 1918, l’économie canadienne devient une économie de guerre, ce qui signifie que la production industrielle est mobilisée pour répondre aux besoins de la guerre plutôt qu’aux besoins des consommateurs.  Le Canada participe à l’effort de guerre de l’Empire britannique par le ravitaillement, ce qui dynamise l’économie du Québec.  Pendant le conflit, le nombre de manufactures et la valeur de la production industrielle augmentent dans la province tout comme dans le reste du Canada.  Des usines sont construites, alors que d’autres déjà existantes sont plutôt converties pour s’adapter aux besoins de la guerre et fournir à l’armée en armes, munitions et uniformes.  Les agriculteurs sont aussi mis à contribution, alors qu’on leur demande d’augmenter leur production afin de fournir à la demande qui est en croissance.


Investissements étrangers


Durant la première phase industrielle, les investissements nécessaires à l’industrialisation provenaient en bonne partie du Royaume-Uni.  Au début du 20e siècle, ils sont graduellement remplacés par des investissements américains.  Les francophones ne détiennent pas suffisamment de capitaux, ce qui explique que ce sont des étrangers qui financent la construction des infrastructures nécessaires au développement économique.   


Capitalisme de monopole


L’économie du Québec, en ce début du 20e siècle, est de plus en plus concentrée dans les mains d’une poignée d’investisseurs.  Afin de maximiser leurs profits, ceux-ci achètent les autres entreprises du même secteur qu’elles.  En se regroupant, elles espèrent être en mesure de fixer les prix sans avoir à faire face à la concurrence.  C’est ce qu’on appelle le capitalisme de monopole.  La Montreal Light Heat and Power est une de ces entreprises monopolistiques ; elle contrôle la distribution de gaz et d’électricité à Montréal et se permet d’imposer des tarifs très élevés à ses clients.


Rôle de l’État


À cette époque, l’État prône le libéralisme et intervient peu dans l’économie, préférant laisser le soin de développer les ressources naturelles aux entreprises privées.  Pour y arriver il met en place les conditions nécessaires aux investissements par des subventions, des impôts plutôt bas et par la construction d’infrastructures.    Par contre, les entreprises intéressées à développer les ressources naturelles, comme les forêts, doivent verser à l’État des redevances qui deviennent pour le Québec une importante source de revenu.  De plus, pour éviter que les ressources naturelles soient exportées vers l’extérieur sans être transformées, le gouvernement Gouin oblige en 1910 les entreprises voulant exploiter les forêts québécoises à transformer le bois au Québec.


Échanges commerciaux


La deuxième phase d’industrialisation amène le développement des régions, ce qui implique aussi la nécessité de développer de meilleures infrastructures de transport comme  des routes asphaltées et des chemins de fer.  Le port de Montréal profite de cet essor industriel puisqu’une bonne part de cette production est exportée.  Les principaux partenaires économiques du Canada demeurent les États-Unis et le Royaume-Uni, ce qui ne l’empêche pas de commercer avec d’autres pays pour combler certains besoins.  


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